Action sur page accueilCommissions affaires étrangères et européennesPositionsPresseLa sécurité d’Israël s’imposera-t-elle par la force ?

https://frederic-petit.eu/wp-content/uploads/2024/10/Capture-decran-2024-10-07-a-18.07.21-1280x472.png
Mon billet du lundi 30 septembre.

La sécurité d’Israël est-elle vraiment plus forte après la mort de Hassan Nasrallah ? Est-elle plus assurée avec l’anéantissement de Gaza ? L’élimination de dirigeants du Hamas ou du Hezbollah doit-elle nous rassurer lorsqu’elle fait resurgir le spectre d’un Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), mouvement inscrit sur la liste des organisations terroristes par l’Union européenne, là où il s’agirait de voir émerger un partenaire palestinien fiable ? Je ne le crois pas.

Dans un Liban déjà fortement éprouvé, l’élimination du chef du Hezbollah, aussi justifiée soit-elle, avec un coût énorme pour les populations civiles – on parle déjà d’un million de déplacés sans compter les pertes en vies humaines –, est pourtant lourde de menaces.

Une stratégie militaire, aussi efficacement et froidement conduite soit-elle, ne peut remplacer la seule voie utile et nécessaire pour la région, celle vers une paix et une sécurité durable, vers la coopération entre deux peuples qui devront quoi qu’il arrive, vivre côte-à-côte demain. Quelle que soit l’analyse que l’on tire des opérations militaires israéliennes à Gaza ou au Liban, de leur efficacité ou leur inhumanité, il est clair que celles-ci ne font que repousser les vraies questions.

Je reviens très inquiet d’une nouvelle mission en Palestine et Israël, effectuée pour le compte de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale. Sur place, j’ai constaté une immense tristesse parmi les populations locales et un vrai doute sur les perspectives d’avenir de la région, même si les sociétés civiles, d’un côté comme de l’autre, tentent désespérément de construire des chemins d’espoirs, parfois même à l’aveugle. Force est de constater que la haine est organisée, instrumentalisée, d’un côté comme de l’autre.

L’horreur du 7 octobre 2023, a changé la donne, y-compris dans ce domaine. La volonté des peuples, tout au moins d’une partie significative des deux peuples, de sortir de l’enfer où les tiennent enfermés leurs extrémistes, est remise en cause de façon dramatique. L’attaque du Hamas a tétanisé la société israélienne et 359 jours après, les artisans de paix, opposants à Netanyahou et à ses fanatiques alliés, sont eux-mêmes encore marqués par le caractère inoui, voire indicible de l’attaque. Cette situation bloque aujourd’hui tout processus de réflexion et d’analyse du passé et ne permet pas de se projeter dans un futur proche.

Côté palestinien, c’est le sentiment de lassitude qui domine, même chez les artisans de paix sincères. Le doute sur l’existence même de ce chemin de paix est très fort. « Quoi que nous fassions, nous serons toujours à la merci d’une régression brutale et soudaine sous n’importe quel prétexte, quelle qu’en soit la légitimité immédiate, disent certains d’entre eux. Et nos idéaux de paix, notre patiente tentative de coopération bilatérale, deviendront indéfendables, même pour ceux qui en sont les plus grands artisans, pour nos plus solides alliés et partenaires. A quoi bon, alors, continuer ? »

Aujourd’hui, c’est hors du champ politique qu’émanent les seules raisons d’espérer : de ces élèves d’un lycée de Nazareth, de cette franco-israëlienne restée à Jaffa « parce que dans cette communauté éducative mixte, il y a une lueur d’espoir », du professionnalisme et de l’engagement de ces cadres et étudiants de l’Université de Naplouse, de ces artistes présents au musée de Tel Aviv ou en résidence à Béthléem.

Depuis des décennies, la droite israélienne et le Hamas ont confisqué l’expression de la volonté de leur peuple. Dans l’espace public et médiatique, le décompte militaire quotidien et morbide a réduit à néant les efforts pour débattre, confronter et rapprocher les histoires, favoriser les conciliations et les coopérations. Or, seul un processus démocratique, par des citoyens éclairés et responsables, une politique de la main tendue, permettront aux habitants de cette terre sainte, berceau et patrimoine de nos histoires et civilisations, d’y affronter l’avenir et se développer.

Votre Député

Je me suis engagé en politique pour rendre ce qu’on m’a donné. Je suis né en Provence, ai grandi en Lorraine. Aujourd’hui encore, ces deux territoires continuent d’exercer sur moi leur empreinte. Mais ma vie personnelle et professionnelle (entrepreneur dans le public et le privé) est surtout marquée par les voyages et la rencontre avec l’autre (Cameroun, SaarLorLux, Lituanie, Pologne, Egypte, Europe centrale et Balkans). Contrairement à la violence ou l’isolement qui sont mortifères, le conflit est nécessaire à la vie. C’est pourquoi j’ai souhaité me former à la médiation. C’est elle qui constitue le fil rouge de tout mon parcours de vie et professionnel.

https://frederic-petit.eu/wp-content/uploads/2022/09/FPetit_@CelineTheret_220405_121-Edit-Modifié-768x621.png
https://frederic-petit.eu/wp-content/uploads/2020/12/logo_white.png
Député des Français établis à l’étranger.

Allemagne, Europe centrale, Balkans

https://frederic-petit.eu/wp-content/uploads/2022/09/Logo_GD_D_blanc_sansfond-160x160.png
Contact
0033.1.40.63.75.31
contact@fredericpetit.eu
frederic.petit@assemblee-nationale.fr
Contact presse
presse@fredericpetit.eu