Action sur page accueilCommissions affaires étrangères et européennesEurope/Franco-AllemandPositionsPresseGéorgie : la démocratie n’est pas un rêve, elle a besoin de combattants !

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Mon billet du lundi 28 octobre.

Alors que le parti pro-russe Rêve géorgien vient de « remporter » ce samedi les élections législatives avec 53,92 % des voix, contre 37,78 % pour la coalition pro-Union européenne, force est de constater que le rêve européen des Géorgiens s’éloigne.

Ni les dysfonctionnements constatés au cours du scrutin par les observateurs de l’OSCE, ni les demandes d’enquêtes américaine ou européenne, ne pourront changer la donne dans l’immédiat. La démocratie n’est pas un rêve : les Géorgiennes et Géorgiens viennent de l’apprendre à leur dépens.

Ils sortiront massivement ce lundi pour protester contre cette élection « volée », mais c’est à un examen de conscience qu’ils devront se prêter demain pour refuser les chimères que leur a vendu le pouvoir en place. Ces élections posent une nouvelle fois aux démocraties européennes, la question des ingérences de Moscou dans nos processus électoraux. « Le réel c’est quand on se cogne », disait Lacan. Pour les Géorgiens, et les pro-européens, le réveil est brutal.

Transformer le débat public en reality-show, les citoyens en spectateurs passifs et silencieux d’une narration (le « Rêve Géorgien » prenant comme argument de campagne le fait que l’UE veut faire la guerre à la Russie ou importer la guerre d’Ukraine en Géorgie), refuser d’affronter le réel… la campagne électorale géorgienne aura connu tous les travers des plus grandes démocraties modernes, à commencer par le double langage du premier ministre géorgien pro-russe, Irakli Kobakhidze, ce matin, annonçant que son parti maintenait l’adhésion à l’Union européenne comme un « objectif prioritaire » (sic). Quid de l’incompatibilité de sa loi sur « l’influence étrangère » ? Quid de l’interdiction des partis d’opposition ? Le pouvoir géorgien pense-t-il vraiment que ses concitoyens vont croire éternellement à ces illusions ?

Campagnes du Fidesz affichant dans les bourgades hongroises reculées que « l’UE veut apprendre à nos enfants l’homosexualité », partis pro-russes en Moldavie assurant que « l’UE nous expropriera de nos terres », mensonges sans vergogne de Trump, affirmant que « les étrangers mangent les chats et les chiens », etc. Jusqu’où allons-nous poursuivre dans la régression démocratique ?

Démocrates, arrêtons de nous payer de mots ! En Géorgie, comme en France, osons dire ce que nous voyons et à l’instar de Péguy : « osons même voir ce que nous voyons ».

Votre Député

Je me suis engagé en politique pour rendre ce qu’on m’a donné. Je suis né en Provence, ai grandi en Lorraine. Aujourd’hui encore, ces deux territoires continuent d’exercer sur moi leur empreinte. Mais ma vie personnelle et professionnelle (entrepreneur dans le public et le privé) est surtout marquée par les voyages et la rencontre avec l’autre (Cameroun, SaarLorLux, Lituanie, Pologne, Egypte, Europe centrale et Balkans). Contrairement à la violence ou l’isolement qui sont mortifères, le conflit est nécessaire à la vie. C’est pourquoi j’ai souhaité me former à la médiation. C’est elle qui constitue le fil rouge de tout mon parcours de vie et professionnel.

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Député des Français établis à l’étranger.

Allemagne, Europe centrale, Balkans

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