Plus de quinze mille Bélarusses ont dû fuir depuis le début de la crise. En tant que soutien de l’opposition bélarusse, la France doit venir en aide à ces familles contraintes à l’exil. Les procédures d’obtention de visas sont trop lourdes dans ce moment d’urgence, c’est pourquoi j’ai décidé d’interpeller les Ministres concernés.
Depuis bientôt près de cent jours, les Bélarusses luttent pour faire partir le « dernier dictateur d’Europe », Alexander Loukachenko. Le 9 août dernier, le peuple bélarusse avait voté massivement en faveur de l’opposition incarnée par Svetlana Tikhanovskaya mais les résultats officiels avaient été grossièrement truqués. Depuis, les Bélarusses sont dans la rue chaque week-end. En trois mois, le régime s’est rendu coupable d’une répression terrible face à une opposition pacifique. Cette situation aux portes de l’Europe est inacceptable, et la France ne l’accepte pas.
Le Président de la République a été le premier dirigeant européen à rencontrer la leader bélarusse en exil, Svetlana Tikhanovskaya, et l’un des premiers à appeler au départ d’Alexander Loukachenko. J’ai moi-même pu m’entretenir longuement avec Svetlana Tikhanovskaya, lors de son passage au Forum de Krynica, en Pologne, quelques jours après son exil forcé. La position de la France est donc claire, nous soutenons l’opposition bélarusse. Cependant, il est très difficile, voire impossible, pour les Bélarusses d’obtenir un visa pour rejoindre la France. C’est particulièrement critique pour les familles des personnes qui ont été contraintes à s’exiler, du fait des menaces qui s’exerçaient sur eux. La procédure semble beaucoup trop lourde dans un moment d’urgence comme celui-ci.
J’ai donc alerté le Ministre Gérald Darmanin en lui demandant de revoir la procédure de visa pour les Bélarusses et de l’adapter aux circonstances diplomatiques et humanitaires nouvelles créées par cette crise.