Action sur page accueilCommissions affaires étrangères et européennesEducationParlementDiplomatie culturelle et d’influence : mon travail de rapporteur budgétaire

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Depuis 2017, je suis rapporteur pour avis des crédits du programme 185 compris dans la mission budgétaire "Action extérieure de l'Etat" pour la Commission des affaires étrangères. Ce programme relatif à la "Diplomatie culturelle et d'influence - Francophonie" comprend les subventions données aux réseaux culturels et d’enseignement français à l’étranger.

Depuis la première année de mon mandat, je suis charge de présenter et défendre ses crédits devant la Commission des affaires étrangères puis devant la représentation nationale en hémicycle.

L’enjeu de ce programme est central, puisqu’il est au centre de notre politique de développement de l’enseignement français à l’étranger, de son réseau, mais aussi de la présence française dans le monde, de la diffusion de sa culture et de sa visibilité à l’international.

Durant les mois de septembre et octobre, j’ai mené de multiples auditions d’acteurs de notre diplomatie d’influence. Voici la liste des personnes que j’ai entendues ou rencontrées dans le cadre de mon rapport :

1. À Paris : 

  • Ministère de l’Europe et des affaires étrangères – Direction générale de la mondialisation – Direction de la culture, de l’enseignement, de la recherche et du réseau
    • M. Matthieu Peyraud, directeur de la culture, de l’enseignement, de la recherche et du réseau
    • M. Karl Cogard, chef du pôle de l’enseignement français à l’étranger et de l’enseignement bilingue 
  • Ministère de l’Action et des comptes publics
    • Mme Anne-Hélène Bouillon, sous-directrice de la 7ème sous-direction à la direction du budget
    • M. Baptiste Bourboulon, chef du bureau BAED
  • Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE)
    • M. Bruno Foucher, président du conseil d’administration de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger
    • M. Olivier Brochet, directeur
    • Mme Raphaëlle Dutertre, conseillère aux relations institutionnelles et référente égalité
    • M. Tristan Cazes, directeur des affaires financières 
  • Campus France
    • Mme Béatrice Khaiat, directrice générale
    • M. Thierry Valentin, directeur général adjoint
  • Fondation des Alliances françaises
    • M. Marc Cerdan, secrétaire général 
  • Institut français
    • Mme Eva Nguyen Binh, présidente
    • M. Erol Ok, directeur
    • M. Thomas Hannebique, secrétaire général
    • M. Jean-Philippe Dourche, directeur administratif et financier 
  • Agence française de développement
    • M. Bertrand Walckenaer, directeur général adjoint
  • Ministère de l’Europe et des affaires étrangères – Tables-rondes réunissant plusieurs conseillers de coopération et d’action culturelle
    • M. Bruno Asseray (Afrique du Sud)
    • Mme Isabelle Le Guellec (Bénin)
    • M. Patrick Perez (Madagascar)
    • Mme Juliette Bigot (Rwanda)
    • Mme Laëtitia Quilichini (Pérou)
    • M. Lionel Paradisi-Coulouma (Argentine)
    • M. Adelino Braz (Mexique)
    • Mme Clarisse Paolini (Colombie)
    • Mme Eve Lubin (Thaïlande)
    • Mme Emmanuelle Marchand (Malaisie)
    • M. Ludovic Guillot (Corée du Sud)
    • M. Mounir Slimani (Pakistan) 
  • Table-ronde consacrée à l’éducation – Ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports
    • Mme Nathalie Nikitenko, déléguée aux relations européennes et internationales et à la coopération
    • Mme Florence Biot, sous-directrice de la transformation numérique
    • M. Pierre-François Mourier, directeur de France Education International
    • Centre national d’enseignement à distance 
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2. Au Liban (du 27 septembre au 1er octobre 2021) : 

  • Ambassade de France au Liban
    • Son Exc. Mme Anne Grillo, ambassadrice de France au Liban
    • Mme Marie Buscail, conseillère de coopération et d’action culturelle et directrice de l’Institut français du Liban 
  • Collège Protestant Français de Beyrouth
    • M. Olivier Gautier, proviseur
  • Déjeuner avec l’AFLEC
    • M. Rimah Hammoud, vice-président de l’AFLEC, directeur général du groupe Elite
    • Mme Andrée Daouk, représentante du président de la Mission laïque française 
  • SGEC
    • RP. Youssef Nar, Secrétaire général des écoles catholiques (SGEC)
  • Personnalités issues des différents secteurs culturels
    • M. Sarkis El Khoury, Directeur général des Antiquités
    • Mme Nayla de Freige, directrice du Festival de Baalbeck
    • M. Fadlo Dagher, architecte
    • Mme Eliane Raheb, Beirut Digital District
    • M. Gilbert Hage, photographe 
  • Agence universitaire de la francophonie
    • M. Jean-Noël Baléo, directeur régional
  • Université libanaise et de l’ESA, acteurs du FSPI « Modernisation de l’offre de formation universitaire »
    • M. Khalil Al Jammal, doyen de la faculté de pédagogie de l’Université Libanaise
    • Mme Zeinab Saad, directrice des relations internationales 
  • Antenne de l’Institut français de Jounieh
    • Mme Mélodie Bardin, Directrice déléguée de l’antenne de Jounieh de l’Institut français du Liban 
  • Hamana Artist House, rencontre avec les artistes en résidence dans le cadre des « pépinières » de la Conférence Internationale du Théâtre Francophone
    • MM. Aurélien Zouki et Eric Denniaud, Directeurs de Hammana artist House 
  • École Paradis d’Enfants
    • Mme Marita Frem, Directrice 
  • Institut français du Proche-Orient
    • Mme Myriam Catusse, directrice de l’IFPO 
  • Galerie Saleh Barakat
    • M. Saleh Barakat, galeriste 

Mercredi 20 octobre, j’ai présenté mon rapport en Commission des affaires étrangères. Dans un premier temps, j’ai souhaité rappeler qu’avec un budget en hausse de 15M d’euros, le développement de la diplomatie culturelle et d’influence s’inscrit comme une priorité à long terme pour le Gouvernement. C’est tout le sens de la Feuille de route « Influence » dont une première version avait été élaborée avant le début de la crise sanitaire. Elle s’articulera autour de trois orientations stratégiques majeures : d’une part, promouvoir la langue française et soutenir une nouvelle dynamique de développement de l’enseignement français et francophone à l’étranger, d’autre part, placer la coopération universitaire et de recherche au coeur de l’attractivité de notre territoire, et enfin, poursuivre la promotion des savoir-faire, des idées et de la créativité français – notamment dans le secteur des industries culturelles et créatives – auprès de nos partenaires à l’étranger. 

Dans un second temps, j’ai tenu à saluer le travail accompli par l’Etat et les acteurs sur le terrain durant ces 4 dernières années. En effet, l’évolution progressive de nos méthodes et nos moyens d’action vont dans le sens de la modernisation que j’appelle de mes voeux depuis 2017 (transformation numérique, cohérence dans l’animation des réseaux et dans l’action menée, y compris avec d’autres opérateurs comme l’Agence française de développement, pilotage renforcé, etc.). En outre, les efforts de réorganisation menés par certains opérateurs (Institut français et Alliance française), pour « être et agir en réseau » (thème d’ailleurs du formidable Congrès numérique mondial organisé par les Alliances françaises en octobre 2020), sont à souligner.

Le réseau de l’enseignement français à l’étranger, sensiblement mis à l’épreuve par la crise liée à la pandémie de covid-19, a réussi à s’adapter et à s’organiser afin de ne constater aucune fermeture définitive d’établissement à la date du 1er septembre 2021. En termes d’organisation, tous les établissements ont dû passer au premier semestre 2020 à l’enseignement à distance. La situation des 540 établissements était satisfaisante lors de la rentrée de septembre 2020, puisqu’une moitié d’entre eux pouvaient fonctionner normalement. Un pic d’amélioration a été enregistré en novembre, mais la situation s’est à nouveau dégradée jusqu’en avril. Depuis cette date, la situation s’est globalement améliorée, malgré le maintien de disparités liées à la situation sanitaire locale et aux décisions des autorités locales. En juin 2021, 65 % des établissements pouvaient fonctionner en présentiel. Néanmoins, certaines zones devraient rester plus durablement impactées par la crise : l’Asie, l’Amérique latine et le Liban, premier réseau national d’enseignement français à l’étranger fragilisé par plusieurs crises. J’ai tenu à rappeler qu’en l’état actuel des choses, le doublement des élèves à l’horizon 2030 voulu par le Président de la République, est illusoire. L’organisation et le manque de stratégie de développement à long terme de l’Agence contraignent l’objectif, certes ambitieux, mais réalisable. Je pense qu’en filialisant les établissements à gestion directe et en recrutant un Directeur sur profil, cette ambition pourra se concrétiser.

Chaque année, la confection de ce rapport occasionne un déplacement à l’étranger afin de rencontrer les principaux acteurs de notre diplomatie d’influence directement sur le terrain. Symboliquement, et pour « boucler la boucle », j’ai décidé de retourner au Liban, pays où je m’étais rendu en 2017 pour mon premier rapport. Partenaire historique de la France, et véritable « hub » de notre diplomatie culturelle, le Liban est un pilier de notre coopération éducative mondial. Malgré la succession de crises, l’action urgente de l’Etat et de la présence française sur place a permis une réévaluation de nos modes de coopération afin de préserver les acquis d’un des partenariats les plus anciens et les plus emblématiques de notre diplomatie culturelle. J’ai tenu à saluer les opérateurs que j’ai observés sur place : l’Institut français du Proche-Orient,  l’Agence universitaire de la francophonie, l’Association franco-libanaise pour l’éducation et la culture (AFLEC) ou encore la Mission Laïque Française, qui font un travail remarquable. A la fin de mon rapport, j’ai appelé à la vigilance quant à notre diplomatie d’influence en Syrie. Sans aucunement remettre en cause la position tenue par les autorités françaises vis-à-vis du régime syrien, le positionnement du Liban et la proximité entre le Liban et la Syrie d’une part, et d’autre part le positionnement particulier de la diplomatie d’influence, au plus près des populations et de la société civile, rendent inévitable une interrogation sur la place de la Syrie dans notre action d’influence et sur le rôle que celle-ci pourrait avoir pour préparer l’avenir et la sortie de crise. 

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Liban
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Le vendredi 29 octobre, j’ai présenté mon rapport dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale en présence de Jean-Yves Le Drian, Ministre de l’Europe et des affaires étrangères, et Jean-Baptiste Lemoyne, Secrétaire d’État chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la Francophonie. Le rapport a été ensuite voté et adopté.

Pour revoir mon intervention :

Voici les six recommandations de mon rapport :

SIX RECOMMANDATIONS OPÉRATIONNELLES ET TACTIQUES DU RAPPORTEUR

1°) Prévoir un point d’étape sur les Fonds de solidarité pour les projets innovants (FSPI) dans le but de perfectionner un outil approuvé et plébiscité, par exemple concernant la coordination entre FSPI et projets de long terme portés par les postes diplomatiques. 

2°) Se doter d’un outil pour renforcer la coordination entre les établissements d’enseignement supérieur établis en France et les différents instituts de recherche français implantés à l’étranger. 

3°) Ouvrir une réflexion sur la possibilité de se doter de contrats locaux (CRSP) de longue durée afin de faciliter la capacité des organismes concernés à les mobiliser pour des travaux de long terme. 

4°) Renforcer la cohérence entre les différents dispositifs de volontariat international. 

5°) Procéder à un retour d’expérience sur l’évolution de l’apprentissage du français en Malaisie, où le nombre d’apprenants a triplé en un peu plus de dix ans, afin d’en tirer toutes les leçons possibles pour faire progresser la francophonie ailleurs dans le monde. 

6°) Adopter une approche coercitive pour développer l’utilisation des outils d’Open education dans le réseau français à l’étranger. Dans la mesure où l’État investit intelligemment et dispose d’un outil pouvant enfin faire face aux géants du numérique dans le domaine de l’Ed-Tech, le fait que nos établissements scolaires français à l’étranger continuent à utiliser les plateformes concurrentes est difficilement acceptable. 

Votre Député

Je me suis engagé en politique pour rendre ce qu’on m’a donné. Je suis né en Provence, ai grandi en Lorraine. Aujourd’hui encore, ces deux territoires continuent d’exercer sur moi leur empreinte. Mais ma vie personnelle et professionnelle (entrepreneur dans le public et le privé) est surtout marquée par les voyages et la rencontre avec l’autre (Cameroun, SaarLorLux, Lituanie, Pologne, Egypte, Europe centrale et Balkans). Contrairement à la violence ou l’isolement qui sont mortifères, le conflit est nécessaire à la vie. C’est pourquoi j’ai souhaité me former à la médiation. C’est elle qui constitue le fil rouge de tout mon parcours de vie et professionnel.

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Député des Français établis à l’étranger.

Allemagne, Europe centrale, Balkans

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