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Mon billet du lundi 6 mai.

Le 9 mai, comme chaque année depuis la reprise en main de l’appareil par Poutine et ses affidés, le plus célèbre des régiments russes, celui des « immortels », paradera fièrement dans les rues de Moscou. Car la Russie ne fait pas la guerre qu’avec des canons et des soldats. Elle la fait aussi avec les symboles et l’instrumentalisation de l’Histoire.

Tous les russes sont invités le 9 mai à « faire défiler » la photo de leurs ancêtres morts pendant la deuxième guerre mondiale dans des processions sensées démontrer le soutien sans faille de la société russe envers ceux qui les protègent, hier comme aujourd’hui. Des régiments d’immortels pour parer l’éternel complexe obsidional russe, justifiant un impérialisme « pour se défendre ».

Peu de gens le savent, mais en Russie, les généraux sont généralement diplômés de… philosophie.

À l’été 2022, alors que la Russie se préparait à répondre à la contre-attaque ukrainienne et faisait face à des défis logistiques importants pour traverser le détroit de Kerch ou le Dniepr, dans le même temps, le Kremlin distribuait par tonnes, dans chaque école, pour la première rentrée scolaire des territoires occupés, le nouveau livre d’histoire, en langue russe : « Donbass, cœur de la Russie ». Pour le pouvoir russe diffuser des narrations partisanes dans un territoire en guerre est tout aussi essentiel que de l’approvisionner en armes et en soldats.

La semaine dernière, Sergei Lavrov, ministre des Affaires étrangères de Russie, a préfacé un nouveau livre sorti à Moscou : « Histoire de la Lituanie », dans lequel une « approche scientifique » suggère que la langue lituanienne n’existe pas, que l’histoire de la Lituanie ne peut s’écrire que comme part de celle de la Biélorussie, et autres anachronismes et inversions de l’histoire.

Comment ne pas s’inquiéter ? Ne pas se préparer ? C’est le même Lavrov qui justifiait ainsi l’invasion à grande échelle de l’Ukraine : « Si les Wallons étaient en difficulté, la France pourrait défendre militairement sa « minorité française » en Belgique ».

Le signe avant-coureur de l’agression de 2022, c’est le discours fou de Poutine sur l’histoire dénaturée de l’Ukraine, où il attaque la République des deux nations, nie le droit de l’Ukraine à l’autodétermination, et, au fond, de toute l’Europe centrale et orientale parce que pour lui, c’est le « ruski mir », le monde russe…

Un livre sur la Lituanie, avant les chars sur le Niemen ?

Votre Député

Je me suis engagé en politique pour rendre ce qu’on m’a donné. Je suis né en Provence, ai grandi en Lorraine. Aujourd’hui encore, ces deux territoires continuent d’exercer sur moi leur empreinte. Mais ma vie personnelle et professionnelle (entrepreneur dans le public et le privé) est surtout marquée par les voyages et la rencontre avec l’autre (Cameroun, SaarLorLux, Lituanie, Pologne, Egypte, Europe centrale et Balkans). Contrairement à la violence ou l’isolement qui sont mortifères, le conflit est nécessaire à la vie. C’est pourquoi j’ai souhaité me former à la médiation. C’est elle qui constitue le fil rouge de tout mon parcours de vie et professionnel.

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Député des Français établis à l’étranger.

Allemagne, Europe centrale, Balkans

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