Chères concitoyennes, chers concitoyens,

De retour d’Ukraine, je reviens avec la conviction que notre société doit s’aguerrir face aux menaces nouvelles qui viennent. Nous devons forger notre citoyenneté. Elle est notre meilleur rempart contre une agression, si celle-ci devait exister un jour.

De Chernihiv à Kyiv en passant par Lviv, Odessa et Kherson, j’ai rencontré des Ukrainiennes et des Ukrainiens debout. Des citoyens debout, prenant leur destin en main. Entrepreneurs, responsables associatifs, enseignants, élus des collectivités locales, etc., tous m’ont donné une grande leçon de vie et de courage.

À Lviv, l’hôpital ultra-moderne des « gueules cassées » (Unbroken) réparent les grands blessés de guerre dans un environnement où médecins, soignants, psychologues, psycho-motriciens pratiquent le soin avec bienveillance et grand discernement, avec un seul objectif : rendre vie à ces corps meurtris, force à ces femmes et ces hommes revenus de l’enfer.

À Kherson, dans une école souterraine, à 200 m à peine des lignes russes, j’ai vu des écoliers ukrainiens écrire des histoires pour d’autres enfants d’une école d’Avignon. Aucun enfant ne devrait se cacher pour écrire.

Parler de résilience ne suffit pas à décrire la résistance sans faille des Ukrainiens face à l’agression russe à grande échelle. La conscience aigüe de faire société, d’être indéfectiblement liés les uns aux autres dans l’adversité et pour libérer leur pays, rétablir leur souveraineté et construire un avenir commun, donne matière à réfléchir, ici, sur ce qui nous lie en tant que citoyens.

Cette lettre d’information est la dernière d’une année 2025 qui n’aura pas été avare en conflits, épisodes climatiques inquiétants et péripéties politiques ou autres. Elle aura apporté quelques surprises heureuses, le vote d’un projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) arraché à l’issue d’un compromis inédit, par exemple.

Je vous souhaite à toutes et à tous de belles fêtes de fin d’année et une belle et heureuse année 2026.