Mes chères concitoyennes, mes chers concitoyens,

À l’issue des élections anticipées en Allemagne qui a vu la victoire de la CDU, l’espoir d’un sursaut européen est-il permis ? Les premières annonces de celui qui sera dans quelques semaines, le prochain chancelier allemand, le conservateur Friedrich Merz, peuvent nous en convaincre.

Sitôt élu, le leader de la CDU a clairement fait savoir que l’Europe ne pouvait plus compter sur son ancien et traditionnel allié américain pour assurer sa sécurité. « Ma priorité absolue sera de rendre l’Europe indépendante des États-Unis, pas à pas », a-t-il déclaré à la télévision allemande, le soir de la victoire. Une révolution ! Il lui faudra s’assurer de mettre en place une coalition solide et forte, nécessaire pour conduire ce projet aussi indispensable qu’exigeant.

Jamais les planètes n’auront été aussi alignées pour relancer le projet de défense européenne si cher à Emmanuel Macron et vital pour l’avenir du continent. La France devra saisir l’opportunité de ce moment allemand pour construire avec nos voisins allemands la souveraineté et la sécurité dont l’Union européenne a besoin. Rien ne peut remplacer le moteur franco-allemand. Lorsqu’il tousse, c’est l’Europe qui est en panne.

De retour d’Ukraine où j’ai pu constater, de Zytomir à Kyiv, en passant par Semenivka et Tchernihiv, l’admirable résilience des Ukrainiens, après trois ans d’une guerre brutale et meurtrière, et la formidable énergie de nos compatriotes français installés dans le pays, je reste convaincu que le combat des Ukrainiens est le nôtre. Depuis, la première invasion russe en 2014, en défendant leur souveraineté, les Ukrainiens ont défendu l’Europe. À l’Europe de défendre les Ukrainiens désormais !