Mes chères concitoyennes, mes chers concitoyens,
Vérité, crédibilité, justice. En présentant le 15 juillet dernier, la situation financière et économique du pays et les efforts à consentir par la nation pour éviter la « falaise » qui nous menace, François Bayrou a tenu un discours de vérité. Et, c’est tout à l’honneur du Premier ministre que d’avoir eu le courage, « qu’importe le risque », de poser cet acte, alors que le parlement est fracturé et que son gouvernement reste à la merci d’une censure potentielle.
Vérité sur la situation de nos finances, sur l’ampleur du déficit, de l’inflation, sur les efforts à fournir pour garantir notre souveraineté. Car, pour François Bayrou, la vérité est une opportunité d’action : « il est tard », nous a dit le Premier ministre, mais il est encore temps de corriger notre trajectoire, de redresser nos comptes, de retrouver des marges de manœuvre pour appréhender sereinement l’avenir.
Ce budget se place également sous le signe de la crédibilité. Crédibilité des efforts demandés, à la hauteur de la situation inquiétante de nos finances publiques. Crédibilité aussi auprès des marchés qui nous financent et auprès de nos partenaires européens, dans un contexte de menaces, y compris de nos « alliés » américains. Crédibilité enfin auprès des acteurs économiques et sociaux, en particulier les entreprises, qui ont besoin de visibilité et auprès des Français, qui attendent un cap clair, tenable et compréhensible. C’est pourquoi les efforts reposeront en grande partie sur la réduction des dépenses de l’État et de ses opérateurs.
Ce budget est avant tout empreint de justice. C’est un budget où chacun contribuera, en fonction de ses moyens et où toutes les dépenses de l’État seront stoppées, à l’exception des moyens supplémentaires qui seront accordés à la défense, dans un contexte de crises internationales majeures.
Rapporteur depuis huit ans du budget de la diplomatie culturelle et d’influence française, je suis en mesure de démontrer que des marges de progrès sont possibles, voire nécessaires, quant à l’organisation de nos opérateurs, leur coordination, la gestion des moyens humains, matériels et financiers de cette diplomatie que j’appelle souvent « des sociétés civiles » tant elle est désormais le fait de citoyens comme vous et moi, enseignants, associations, entrepreneurs, etc., qui font rayonner la France à l’extérieur. Je ferai des propositions au gouvernement dans ce sens lors du débat budgétaire, à l’automne.
Je formule donc le souhait que mes collègues parlementaires seront à la hauteur de ce moment de vérité et qu’ils s’engageront avec l’exigence que requiert la situation pour donner une chance à notre pays de redresser la barre et d’affronter les défis à venir.
Cette lettre d’information est la dernière de la saison 2024-2025. Je vous souhaite un bel été, au côté de vos familles et de vos amis. Je vous retrouverai pour ma part dès septembre pour continuer à vous informer de mon action et de l’état de notre pays et du monde.
