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Mes chères concitoyennes, mes chers concitoyens,

La France aura-t-elle un budget à Noël ? Probablement, car les blocages idéologiques et électoralistes semblent se fissurer, même si l’optimisme béat n’est pas encore de mise.

Le projet de loi de finances pour 2026 vient d’arriver au Sénat. Aucun député n’a voté la partie « recettes », empêchant par là-même, le débat qui devait suivre sur la partie « dépenses ». Et, c’est bien là le paradoxe, ceux-là mêmes qui ont amendé la copie du gouvernement, augmentant de 40 milliards d’euros les impôts et taxes de toutes sortes, ont refusé de le voter, reconnaissant de facto l’irresponsabilité de leurs votes successifs.

Que s’est-il passé ? Malgré la volonté de compromis initiale, annoncée par une majorité de collègues, les partis extrêmes se sont rejoints pour polluer la copie et faire échouer les débats : des amendements idéologiques de la France Insoumise ont été soutenus par le RN, et vice-versa, chacun se complaisant dans des postures médiatiques. Des mesures farfelues, souvent anticonstitutionnelles ou inapplicables, tournoyaient dans l’hémicycle, finissant par agglomérer des députés que tout sépare : la même mesure applaudie par le RN comme une mesure « pour les Français » ou contre les méchants euro-mondialistes, était acclamée par LFI comme une mesure « pour les pauvres » et contre les méchants capitalistes. Dans ce chaos, ceux des députés qui essayaient de ramener tout le monde à la raison et à la réalité étaient évidemment décriés alternativement : suppôts des « euro-mondialistes » ! « suppôts des milliardaires » !

Le texte budgétaire conduit à des aberrations, par exemple à créer « l’extraterritorialité fiscale » de toutes les entreprises, sensée augmenter les recettes de 26 milliards d’euros, mais absolument illégale ; ou à surtaxer le Plan d’épargne retraite (PER), pourtant plébiscité par 11 millions de Français.

Ceci est d’autant plus regrettable qu’il existe une majorité pour voter le budget. D’autres moments du débat l’ont prouvé ; une majorité de parlementaires sages et responsables ont pu se mettre d’accord sur des compromis. A plusieurs reprises sur des mesures d’équité fiscales, par exemple, l’ensemble des groupes, des Républicains à la gauche ‘responsable’, a pris le temps de tenir la plume au gouvernement pour qu’un amendement consensuel (en séance publique, seul le gouvernement peut amender à tout moment) vienne faire évoluer le texte. Beaux moments de parlementarisme, trop rares en France pour que je n’en fasse pas l’éloge.

Devant un texte devenu invotable, mon groupe parlementaire, Les Démocrates, s’est abstenu, malgré les avancées que nous avions obtenues sur la partie « recettes » : impossible de voter ce texte, mais volonté de ne pas jeter tout nos travaux à la poubelle en votant contre. Nous avons ainsi envoyé un signal au Sénat afin qu’il prolonge nos efforts pour sortir de l’idéologie, et nous renvoie un texte de compromis, nettoyé de ses incohérences.

Le 24 novembre, le Premier ministre s’est exprimé ; il a exhorté les parlementaires à prendre leurs responsabilités et œuvrer à l’intérêt général, afin de sortir le pays de la situation de blocage politique dans laquelle certains voudraient le voir s’installer. Je souhaite qu’il soit entendu et j’en appelle à mes collègues pour contribuer à sortir de l’impasse. Je reste convaincu qu’il existe une majorité pour accepter un texte basé sur les grands accords de départ : suspension de la réforme des retraites, effort proportionné des plus aisés, réduction des dépenses, déficit réduit.

Vous pouvez compter sur mon engagement en ce sens.

Votre Député

Je me suis engagé en politique pour rendre ce qu’on m’a donné. Je suis né en Provence, ai grandi en Lorraine. Aujourd’hui encore, ces deux territoires continuent d’exercer sur moi leur empreinte. Mais ma vie personnelle et professionnelle (entrepreneur dans le public et le privé) est surtout marquée par les voyages et la rencontre avec l’autre (Cameroun, SaarLorLux, Lituanie, Pologne, Egypte, Europe centrale et Balkans). Contrairement à la violence ou l’isolement qui sont mortifères, le conflit est nécessaire à la vie. C’est pourquoi j’ai souhaité me former à la médiation. C’est elle qui constitue le fil rouge de tout mon parcours de vie et professionnel.

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Député des Français établis à l’étranger.

Allemagne, Europe centrale, Balkans

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