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Mon billet du lundi 10 février.

À Novi Sad en Serbie, l’effondrement d’un toit pourrait être à l’origine d’une nouvelle citoyenneté serbe en devenir. Depuis le 1er novembre, date à laquelle le toit tout juste rénové de la gare s’est effondré, faisant 15 morts, le mouvement de protestation étudiant qui a vu le jour, n’a eu de cesse de dénoncer la corruption endémique des élus. Ses premiers mots d’ordre : transparence, publication des documents, condamnation des coupables. Une main ensanglantée, brandie dans toutes les manifestations étudiantes, est devenue le symbole de la corruption criminelle vilipendée par cette jeunesse.

À 80 kilomètres au nord de Belgrade, Novi Sad se situe au cœur de la Voïvodine, une région multiculturelle où l’on parle plusieurs langues. À l’image de l’Union européenne, elle a vécu des drames et des horreurs, mais aussi des périodes de coopérations et d’invention politique. Je reviens de Serbie et les nombreux débats riches que j’ai pu mener là-bas avec des Français et des Serbes, m’ont convaincu de deux choses.

D’une part, il nous incombe de lever le malentendu qui existe entre la jeunesse serbe et les institutions européennes. Cette jeunesse est traversée par des sentiments ambivalents vis-à-vis de l’Union européenne. « Nous vous aimons, mais vous ne nous aimez pas. Nous faisons les efforts, mais vous nous abandonnez ! ». Plus encore : « Comment faire confiance aux politiciens de l’Union européenne, quand Mme Von der Leyen est membre du même parti que M. Vucic ? Comment faire confiance à ceux qui refusent de condamner la corruption et la collusion avec le régime chinois ? »

D’autre part, je suis convaincu que dans ce mouvement étudiant dont la structuration est nouvelle, efficace, précise, avec une vraie prise de responsabilité, se trouvent en germe les futures élites démocrates de demain. Je ne suis d’ailleurs pas surpris de la solidarité balkanique des étudiants croates ou monténégrins avec le mouvement. Sans les ignorer, les jeunes savent qu’on ne construit pas un avenir en ressassant les vieilles querelles mais en les affrontant et en les dépassant.

J’ai enfin la profonde conviction que la jeunesse serbe, à travers ce mouvement, apporte une pierre importante à la construction de son propre pays mais également à la relance d’un vrai projet européen régional, et au renforcement de l’Europe. Quand des citoyens s’engagent et prennent leurs responsabilités, c’est non seulement la résistance au président serbe Alexandre Vucic qui s’organise mais aussi à Donald Trump !

Votre Député

Je me suis engagé en politique pour rendre ce qu’on m’a donné. Je suis né en Provence, ai grandi en Lorraine. Aujourd’hui encore, ces deux territoires continuent d’exercer sur moi leur empreinte. Mais ma vie personnelle et professionnelle (entrepreneur dans le public et le privé) est surtout marquée par les voyages et la rencontre avec l’autre (Cameroun, SaarLorLux, Lituanie, Pologne, Egypte, Europe centrale et Balkans). Contrairement à la violence ou l’isolement qui sont mortifères, le conflit est nécessaire à la vie. C’est pourquoi j’ai souhaité me former à la médiation. C’est elle qui constitue le fil rouge de tout mon parcours de vie et professionnel.

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Député des Français établis à l’étranger.

Allemagne, Europe centrale, Balkans

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